Bizutage se dit “hazing” aux Etats-Unis. Ce bizutage à la “Yankee” a la vie dure malgré les lois qui l’interdisent maintenant dans la plupart des Etats de l’Union, et plusieurs dizaines de morts ont été enregistrées. D’où l’intérêt de la semaine de sensibilisation aux méfaits de cette pratique.Le bizutage à l’américaine concerne traditionnellement les clubs d’étudiants dans les universités, qu’on appelle “fraternities” et “sororities”. Mais cette pratique s’est aussi étendue à de nombreux lycées (High Schools), aux équipes de sport (baseball, football, soccer, lacrosse etc.), aux “cheerleaders” qui sautillent pendant les matchs, à des sociétés musicales…
Il est très difficile de faire appliquer la loi, car les victimes, comme ailleurs, parlent rarement. Une enquête qui vient d’être réalisée montre ainsi que 95% des jeunes qui ont été victimes de bizutages gardent le silence.
On note cependant de plus en plus de plaintes en justice, dont beaucoup mènent les bizuteurs et les bizuteuses devant les tribunaux.
La tradition américaine a aussi “déteint” sur d’autres pays, comme les Philippines, ancienne possession des Etats-Unis, on la retrouve au Canada, où elle est particulièrement violente dans les lycées.
De la même façon, la tradition du bizutage dans les écoles anglaises pour riches, le “fagging”, qui a disparu au Royaume-Uni, subsiste dans d’anciennes colonies britanniques, comme l’Inde, Sri Lanka etc. où elle porte le nom de “ragging”. Le “ragging” sert entre autres à éliminer des étudiants originaires des basses castes.
Idem pour la Belgique et la France (le bizutage existe au Maroc, dans l’ancien Congo belge, au Burundi, au Congo-Brazzaville etc.),pour le Portugal, qui a influencé son ancienne colonie du Brésil.
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